Envoyez un courriel aux ministres et parlementaires Engagés

Désarmer l'extrême droite commence par ne pas voter ses lois

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Envoyez un mail dès maintenant aux représentants des Engagés au gouvernement et au Parlement fédéral. Faites-leur savoir que vous vous opposez fermement à ces projets de loi et que vous attendez d’eux qu’ils défendent nos droits fondamentaux, plutôt que de céder à des lois autoritaires.
N’hésitez pas adapter le message et/ou l’objet. Un mail personnalisé a plus d’impact qu’un message générique.
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Objet: Désarmer l’extrême droite commence par ne pas voter ses lois

Monsieur Yvan Verougstraete, Président des Engagés
 Monsieur Mounir Laarissi, Vice-Président des Engagés
 Mesdames, Messieurs Maxime Prévot, Vanessa Matz, Jean-Luc Crucke, Ministres Engagés au gouvernement fédéral
 Mesdames, Messieurs les député·e·s Engagés au Parlement fédéral,

Nous vous écrivons, alerté·es par le contexte international, européen, flamand, mais aussi belge francophone, où nous constatons la résurgence et la banalisation de mouvements autoritaristes, racistes, xénophobes et liberticides. En Belgique notamment, les partis dits traditionnels ne sont pas – ou plus – imperméables à l’entrisme de l’extrême droite, de ses membres comme de ses idées. Ces idées et leurs partisans sont malheureusement parvenus au pouvoir dans un grand nombre de pays (Russie, Italie, Hongrie, États-Unis, etc.) ou menacent d’y accéder.

Face à cela, des mouvements pour la justice sociale et écologique s’organisent. Des collectifs citoyens, des associations, des initiatives de solidarité, des hébergeurs solidaires, de l’éducation permanente, des groupes de vigilance démocratique agissent. Des mobilisations pour la paix et contre des génocides se multiplient. Autant pour faire avancer des causes importantes que pour repérer, dénoncer et refuser la résurgence de mouvements politiques autoritaires, liberticides et xénophobes. Ces initiatives de solidarité, ces vigilances démocratiques sont essentielles. Nous ne doutons pas que la conférence que votre parti organise ce 12 novembre, dans le but d’ « exposer l’extrême droite pour mieux la désarmer », mettra en avant l’action historique et actuelle de ces nombreuses personnes solidaires et vigilantes.

Or, pendant que vous vous posez la question de comment désarmer l’extrême droite, deux projets de loi actuellement envisagés par votre gouvernement fédéral et soutenus publiquement par le Vlaams Belang fourniront des armes mettant en danger les citoyens et citoyennes qui s’engagent pour des causes communes, qui s’organisent face à la montée de l’extrême droite et qui montrent leur solidarité avec des personnes qui ont dû quitter leur pays d’origine. Nous vous écrivons pour vous appeler de toutes nos forces à les refuser : désarmer l’extrême droite, c’est d’abord ne pas voter les lois qui la renforcent.

1. Le projet de loi Quintin

Plus de faux-semblants : ce 25 septembre au Parlement fédéral, des membres de la majorité ont explicitement ciblé les mouvements d’opposition à l’extrême droite lorsqu’ils ont souhaité adopter rapidement le projet de loi Quintin. Celui-ci permettrait à un gouvernement – quel qu’il soit, quelle que soit sa composition – d’interdire de son chef une organisation dite « extrémiste » ou « radicale » (soit la criminalisation d’une opinion politique). Et le Vlaams Belang l’a directement soutenu. Cette loi, qui a supposément pour objectif de protéger l’État de droit, en viole les principes de base : la séparation des pouvoirs. L’Institut fédéral pour la protection des droits humains dénonce ainsi un impact disproportionné sur la liberté d’expression et d’association. Nous avons entendu vos premiers doutes exprimés ce 2 octobre au Parlement, mais nous ne sommes pas plus rassurés par votre idée de criminaliser à la place des personnes en raison de leurs opinions. Nous vous écrivons pour vous demander de dire plus clairement que vous ne voterez pas de loi criminalisant des organisations, ou des personnes, en fonction d’opinions qu’elles proféreraient.

Nos lois pénales existent déjà pour poursuivre les infractions visés dans l’avant-projet de loi, en ce compris les lois Moureaux et les lois de 2007. Interdire un mouvement ou criminaliser une personne en raison de son opinion, c’est une autre question. Et arroger ce pouvoir à un gouvernement en violation totale de la séparation des pouvoirs, c’est basculer dans un autoritarisme qui renforce l’extrême droite. Ce projet de loi est un précédent pour interdire toutes sortes d’organisations issues de l’ensemble de la société civile. À l’international, ce type de loi est mis en avant par des leaders politiques tels que Trump aux États-Unis ou Orbán en Hongrie, qui cherchent à criminaliser l’antifascisme et d’autres mouvements sociaux. Ne vous inscrivez pas dans leur sillage : refusez ce projet de loi liberticide, autoritaire, et qui mettrait en danger la vigilance citoyenne qui tente de raffermir le cordon sanitaire que certains de vos partenaires de gouvernement violent chaque mois.

2. Les visites domiciliaires

Sous le gouvernement Michel, les Engagés ont fait partie des partis s’opposant le plus fermement aux projets de loi permettant des rafles au domicile des personnes migrantes, ainsi qu’aux violations de domicile d’hébergeur·euse·s solidaires de personnes migrantes. Pourtant, ce projet est de retour sous l’Arizona et nous apprenons qu’il pourrait bientôt être voté. Les balises et encadrements ne sont pas ici la question : permettre à un juge d’autoriser des rafles au domicile des personnes migrantes ainsi que chez les hébergeur·euse·s solidaires pour les expulser, dans un contexte de criminalisation des personnes en situation de migration, est une horreur à refuser. On ne criminalise pas l’humanité et la solidarité. À nouveau, ne laissez pas l’infamie s’installer au prétexte de compromis gouvernementaux que vous êtes en capacité de bloquer.

Ces deux projets, Mesdames, Messieurs les responsables politiques, ne peuvent être déliés d’un contexte global de durcissement autoritaire du rapport entre les citoyens et l’État, et des politiques migratoires. Nous nous inquiétons de dérives qui ne peuvent que paver la voie de l’extrême-droitisation de la société.

Désarmez l’extrême droite : ne votez pas ses lois.

Nous viendrons le 12 novembre vous le rappeler.

Bien cordialement,

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Comments: 41

  1. Van Meerbeeck says:

    Merci pour l’intérêt et la prise en considération de ces propos.

  2. Houart Francis says:

    Je souscris aux termes de cette interpellation.

  3. Verwaerde LynN says:

    Actions speak louder than words!!

  4. Guébels says:

    Vous êtes également les plus proches pour empêcher ses mouvements extrêmement dangereux de s’insinuer dans la démocratie, l’humanité, la solidarité.

  5. Yassin Alp says:

    End the relations with The terrorist state

  6. bodson says:

    non ,je ne souhaite pas cette loi fachiste !

  7. Guiot Lucie says:

    Bien à vous,

  8. Béa Cenné says:

  9. Sébastien Dechamps says:

    Faites attention ! Il y a urgence. L’extrême droite est déjà dans la maison.

  10. Marcelline Cols says:

    Je suis choquée, choquée, choquée, tous les jours un peu plus!

  11. Antoine Kurz says:

    Engagés, mais pas contre l’extrême droite?

  12. Schumacher says:

    Sans vous remercier de vos actions antisocial ⬛🟥

  13. Van Zandijcke says:

    Ne tombez pas dans le piège de l’extrême droite m. Restons humains !

  14. De Doncker says:

    Pas de régression ni de déshumanisation !

  15. Hérion says:

    Etes-vous engagés contre l’extrême-droite?

  16. Mertens says:

    Nous sommes en soutiens de cette petition

  17. Mottiaux Isabelle says:

    S’il vous reste un peu d’humanisme, de conscience et de solidarité ?

  18. Tenaerts says:

    Non à la droitisation et aux politiques économiques et sociales désastreuses pour le vivre ensemble.

  19. Eve says:

    Nous vous invitons à être du bon côté de l’histoire. Désarmez l’extrême droite : ne votez pas ses lois.

  20. Lucie Thocaven says:

    Vous êtes des représentants et représentantes. Soyez nos à la hauteur des voix de ceux et celles qui vous ont élus.

  21. Christophe Mairesse says:

    La démocratie se défend d’abord par des actes : refuser les lois qui restreignent les libertés fondamentales, la solidarité et la séparation des pouvoirs. Le code pénal belge dispose déjà de tous les outils nécessaires pour poursuivre les infractions et protéger la sécurité publique sans porter atteinte aux droits fondamentaux. Interdire des organisations pour leurs opinions ou autoriser des visites domiciliaires contre les hébergeurs solidaires reviendrait à légitimer les dérives autoritaires que l’on prétend combattre. L’État de droit, l’inviolabilité du domicile et la liberté d’association sont les piliers d’une société juste. Désarmer l’extrême droite, c’est refuser de voter ses lois.

  22. Sabine Huet says:

    Nous fabriquons la société de demain.
    Quel acteur.ice de cette société voulez-vous être ?
    Que souhaitez-vous promouvoir ? Le vivre ensemble, la solidarité, la tranquillité ou la haine jalouse et la tension ?
    J’en appelle à votre bon sens et à votre conscience: la conscience des conséquences de vos actes.

  23. Guillaume Cossée says:

    J’espère sincèrement que vous ne considérez pas sérieusement une loi qui transformerait notre police en une gestapo.
    Pour un groupe qui se nomme “les engagés”, vous semblez bien peu sûrs dea convictions que vous nous avez vendues lors des élections.

    Votez non, ou soyez sûrs que vous déclencherez une crise populaire sans précédent.

  24. Alienor says:

    Je le dis nettement : vous ne méritez plus notre vote si vous votez pour ses lois. Soyez courageux et courageuses : votez CONTRE !

  25. de viron says:

    les loi liberticides sont toujours dangereuses pour notre démocratie. j’espère que votre parti y sera attentif.

  26. Paul COPPEE says:

    Je suis TOTALEMENT en accord avec le texte proposé.

    Personnellement, j’ajouterais qu’en temps qu’ancien membre du PSC, puis du CDH, je ne peux en aucune manière cautionner les agissements des Engagés dans ce gouvernement de droite ( qui hélas semble se diriger vers une droite de plus en plus ” dure ” 😢😡😡). Mais où est passée la Démocratie chrétienne, aiguillon de gauche sociale dans le PSC ! N’ y a t’il donc plus dans le mouvement actuel des Philippe Maystadt, des Jean Jacques Viseur, et tant d’autres !

  27. Huget says:

    Madame, Monsieur, merci tout simplement de ne pas voter ce projet de loi sur les visites domiciliaires. Ce projet porte atteinte aux droits fondamentaux. Il ne va aucunement résoudre le problème des étrangers en séjour illégal. Praticien en droit des étrangers, avocat spécialisé dans la détention des étrangers placés en centres fermés. le problème principal est la non collaboration des pays d’origine à délivrer des laissez-passer. En tant qu’humaniste, je ne peux accepter que vous votiez ce texte. On fait le jeu des partis extrémistes en courant après eux !

  28. Damanet Anne Pascale says:

    Je me sens en accord avec l’inquiétude exprimée ci-dessus. J’espère de tout mon cœur que nos 3 enfants grandiront dans une société dans laquelle la solidarité l’ouverture aux autres pourra continuer à s’exprimer🥹

  29. Jacquerye says:

    Inscrite sur les listes électorales des engagés pour Hannut en octobre 2024, je ne souhaiterais pas que mon nom soit associé à un mouvement qui aurait voté pour cette loi. Je demande aux engagés de respecter leurs valeurs les plus ancrées.

  30. BUCCELLA GIOVANNA says:

    Contre l’extrême droite

  31. Lecomte says:

    Mesdames, Messieurs,
    Agissez, n’hésitez pas. Rappelez-vous vos cours d’histoire, les luttes de nos grands-parents . Vous êtes les acteurs de l’histoire actuelle, ne la faites pas vaciller dans l’inhumanité.
    Réagissez, c’est maintenant ou jamais !

  32. Paul DELREE says:

    Pas de loi Quintin. Pas d’atteinte à l’inviolabilité du domicile. Ce sont les dictatures qui ont détruit ce droit ( e.g. régime de Vichy). M
    Ne préparez pas le lit du fascisme, on ne pourra jamais le pardonner.

  33. Béatrice Renard says:

    Désarmez l’extrême droite : ne votez pas ses lois.

  34. Cogels says:

    L interview de Bernard Quintin dans LLB des 11 et 12 octobre démontre la fragilité des décisions politiques allant dans le sens d’un renforcement du Pouvoir Exécutif dans notre pays :
    ‘Je me pose cette question tous les soirs: suis-je certain de ne pas contribuer à mettre en place un État sécuritaire?’
    Si lui même le dit …
    je nous souhaite à tous de meilleures nuits …

  35. Didier Meeus says:

    Je précise que notre Commune, Grez-Doiceau, s’est déclarée Commune Hospitalière et a voté une motion contre les visites domiciliaires !

  36. Somzé Didier says:

    Mesdames,, messieurs des Engagés,
    Puis-je vous conjurer de faire le travail de décrypter en quoi votre parti est :
    * soit à la remorque du MR, dans une croisade de plus en plus droitière ?
    * soit convaincu et pétri de valeurs de plus en plus droitière, indépendamment de votre relation avec le MR ?
    “Droitière” cela veut dire qu’un humain n’est pas égal à un autre humain.
    Et, en ce qui concerne les visites domiciliaires, cela veut dire que une protection pour les citoyen.es bourgeois.es, habitant.es du bourg, se limite voire s’efface.
    Vous êtes sûr.es que votre fille ou votre fils, pétri.e de valeurs humanistes, n’a pas un copain sans papier ?
    Et que donc VOTRE domicile pourrait être concerné ?
    Respectueusement, bien à vous,

  37. Mia Decorte says:

    Monsieur Yvan Verougstraete, Président des Engagés
    Monsieur Mounir Laarissi, Vice-Président des Engagés
    Mesdames, Messieurs Maxime Prévot, Vanessa Matz, Jean-Luc Crucke, Ministres Engagés au gouvernement fédéral
    Mesdames, Messieurs les député·e·s Engagés au Parlement fédéral,

    Nous vous écrivons, alerté·es par le contexte international, européen, flamand, mais aussi belge francophone, où nous constatons la résurgence et la banalisation de mouvements autoritaristes, racistes, xénophobes et liberticides. En Belgique notamment, les partis dits traditionnels ne sont pas – ou plus – imperméables à l’entrisme de l’extrême droite, de ses membres comme de ses idées. Ces idées et leurs partisans sont malheureusement parvenus au pouvoir dans un grand nombre de pays (Russie, Italie, Hongrie, États-Unis, etc.) ou menacent d’y accéder.

    Face à cela, des mouvements pour la justice sociale et écologique s’organisent. Des collectifs citoyens, des associations, des initiatives de solidarité, des hébergeurs solidaires, de l’éducation permanente, des groupes de vigilance démocratique agissent. Des mobilisations pour la paix et contre des génocides se multiplient. Autant pour faire avancer des causes importantes que pour repérer, dénoncer et refuser la résurgence de mouvements politiques autoritaires, liberticides et xénophobes. Ces initiatives de solidarité, ces vigilances démocratiques sont essentielles. Nous ne doutons pas que la conférence que votre parti organise ce 12 novembre, dans le but d’ « exposer l’extrême droite pour mieux la désarmer », mettra en avant l’action historique et actuelle de ces nombreuses personnes solidaires et vigilantes.

    Or, pendant que vous vous posez la question de comment désarmer l’extrême droite, deux projets de loi actuellement envisagés par votre gouvernement fédéral et soutenus publiquement par le Vlaams Belang fourniront des armes mettant en danger les citoyens et citoyennes qui s’engagent pour des causes communes, qui s’organisent face à la montée de l’extrême droite et qui montrent leur solidarité avec des personnes qui ont dû quitter leur pays d’origine. Nous vous écrivons pour vous appeler de toutes nos forces à les REFUSER: désarmer l’extrême droite, c’est d’abord ne PAS voter les lois qui la renforcent.

    1. Le projet de loi Quintin
    Plus de faux-semblants : ce 25 septembre au Parlement fédéral, des membres de la majorité ont explicitement ciblé les mouvements d’opposition à l’extrême droite lorsqu’ils ont souhaité adopter rapidement le projet de loi Quintin. Celui-ci permettrait à un gouvernement – quel qu’il soit, quelle que soit sa composition – d’interdire de son chef une organisation dite « extrémiste » ou « radicale » (soit la criminalisation d’une opinion politique). Et le Vlaams Belang l’a directement soutenu. Cette loi, qui a supposément pour objectif de protéger l’État de droit, en viole les principes de base : la séparation des pouvoirs. L’Institut fédéral pour la protection des droits humains dénonce ainsi un impact disproportionné sur la liberté d’expression et d’association. Nous avons entendu vos premiers doutes exprimés ce 2 octobre au Parlement, mais nous ne sommes pas plus rassurés par votre idée de criminaliser à la place des personnes en raison de leurs opinions. Nous vous écrivons pour vous demander de dire plus clairement que vous ne voterez pas de loi criminalisant des organisations, ou des personnes, en fonction d’opinions qu’elles proféreraient.

    Nos lois pénales existent déjà pour poursuivre les infractions visés dans l’avant-projet de loi, en ce compris les lois Moureaux et les lois de 2007. Interdire un mouvement ou criminaliser une personne en raison de son opinion, c’est une autre question. Et arroger ce pouvoir à un gouvernement en violation totale de la séparation des pouvoirs, c’est basculer dans un autoritarisme qui renforce l’extrême droite. Ce projet de loi est un précédent pour interdire toutes sortes d’organisations issues de l’ensemble de la société civile. À l’international, ce type de loi est mis en avant par des leaders politiques tels que Trump aux États-Unis ou Orbán en Hongrie, qui cherchent à criminaliser l’antifascisme et d’autres mouvements sociaux. Ne vous inscrivez pas dans leur sillage : refusez ce projet de loi liberticide, autoritaire, et qui mettrait en danger la vigilance citoyenne qui tente de raffermir le cordon sanitaire que certains de vos partenaires de gouvernement violent chaque mois.

    2. Les visites domiciliaires
    Sous le gouvernement Michel, les Engagés ont fait partie des partis s’opposant le plus fermement aux projets de loi permettant des rafles au domicile des personnes migrantes, ainsi qu’aux violations de domicile d’hébergeur·euse·s solidaires de personnes migrantes. Pourtant, ce projet est de retour sous l’Arizona et nous apprenons qu’il pourrait bientôt être voté. Les balises et encadrements ne sont pas ici la question : permettre à un juge d’autoriser des rafles au domicile des personnes migrantes ainsi que chez les hébergeur·euse·s solidaires pour les expulser, dans un contexte de criminalisation des personnes en situation de migration, est une horreur à refuser. On ne criminalise pas l’humanité et la solidarité. À nouveau, ne laissez pas l’infamie s’installer au prétexte de compromis gouvernementaux que vous êtes en capacité de bloquer.

    Ces deux projets, Mesdames, Messieurs les responsables politiques, ne peuvent être déliés d’un contexte global de durcissement autoritaire du rapport entre les citoyens et l’État, et des politiques migratoires. Nous nous inquiétons de dérives qui ne peuvent que paver la voie de l’extrême-droitisation de la société.

    Désarmez l’extrême droite : ne votez pas ses lois s’il vous plait.

    Bien cordialement,
    Decorte Mia

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  38. Joanne de Terwangne says:

    Exprimer ses opinions et sa solidarité ne peut devenir un délit soumis à l’arbitraire d’un gouvernement. Les moyens légaux existent pour en sanctionner d’éventuelles dérives et dire qu’ils ne sont pas efficaces fait craindre pour la protection du citoyen : soit l’appareil judiciaire est insuffisamment outillé pour accomplir ses missions et il faut le refinancer, soit il représente un garde fou efficace pour la défense des droits des citoyens et il ne peut être affaibli par le fait du prince.

  39. says:

    En tant que médecin généraliste, d’abord dans l’essence de notre travail, le droit à la santé pour tous et dans le respect des droits de l’homme, fondement d’une société juste et pérenne.
    Bien à vous, consciente de la difficulté d’essayer de trouver un chemin le plus juste,merci pour vôtre engagement

  40. Sabine Cogels says:

    Deux éléments concrets pour appuyer ce courrier:
    – La plaquette écrite par Salomé Saqué: RÉSISTER. Quelle brillante prise de conscience de l’impact que peut avoir “la fenêtre d’Overton”. Je suis frappée d’entendre effectivement toute une sémantique de fermeture, de repli sur soi, d’entre soi s’étendre dans le milieu socio économique privilégié qui est le mien. Résister dit-elle, c’est mettre en lumière ce qui fait la Vie, càd toute expérience d’éveil, de solidarité, de bonheur simple que tout un chacun aurait tendance à oublier de partager parce que tétanisé par cette société de la peur.
    – le film “Welcome” au sujet du “délit de solidarité”. Un jeune réfugié apprend à nager au départ de Calais grâce au maître nageur de la piscine municipale, son objectif étant de rejoindre l’Angleterre. Mais il y a tant et tant d’exemples d’hommes et de femmes qui “se mouillent” pour plus de justice, de solidarité, d’inclusion.
    J’ai toujours été sensible aux valeurs du parti social chrétien dont les Engagés s’inspirent largement. Poursuivez surtout dans cette direction en étant convaincus que vous n’êtes pas seuls.
    Avec mon soutien très sincère,
    Sabine Cogels, retraitée de l’enseignement après une carrière passionnante dans laquelle la transmission a été mon pilier.

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